Son Disney préféré : La petite sirène. La Lyonnaise Alexandra Dumas est directrice artistique dans une agence de communication à Lyon.
Mais son principal hobby, c’est d’être une sirène. Une passion pas comme les autres qu’elle explique pour Actu Lyon.
Une passion avant tout
« Quand on se réfère à moi, on dit souvent ‘la Sirène’. » Alexandra a 26 ans, et depuis toute petite, elle est passionnée de natation et de plongée.
Une évidence, donc : « J’ai appris à nager à 4 ans, je me suis toujours plus ou moins prise pour une sirène, j’ai toujours nagé en reliant mes jambes. Quand on m’a dit que si j’enfilais une queue de sirène, j’en serai une, je me suis dit ‘Ah oui, allons-y’ ! »
Pour ses proches, « c’était la suite logique vu que j’ai toujours été à l’aise dans l’eau ». Dans son quotidien, elle porte des vêtements qui rappellent l’univers de la mer, un collier avec une queue de sirène… Chez elle, les murs et les étagères sont pleines d’objets qui rappellent sa passion.
Être une sirène : un art, un sport et un message
Mais c’est quoi « être une sirène » ? Alexandra Dumas l’explique : ce n’est pas se prendre pour une petite fille. « Ce n’est pas nunuche. Enfiler une queue de sirène, onduler sous l’eau, faire ça bien et beau et retenir sa respiration, c’est tout un art. »
Il y a trois aspects. Esthétique, d'abord : c'est incarner le personnage pour des photos ou des animations publiques. Sportif : enfiler une monopalme, nager en apnée. Et enfin, promotion de la protection de la faune et la flore marine : on utilise notre image pour défendre la biodiversité de la mer et des océans.
Il faut être sportive, à l’aise dans l’eau et savoir interagir avec le public. « Je me qualifie en sirène amatrice. Qu’on me demande d’enfiler mon costume pour un évènement ou autre, je le fais avec plaisir, mais je ne voudrais pas en faire mon métier aujourd’hui », détaille Alexandra.
Ce qui l’intéresse, en sirène, c’est plutôt faire des photos shoots et des figurations, véhiculer un message, attirer les gens et leur attention. « C’est ce que je vais faire cet été lors de la Fête de l’eau à Lyon, pour une association lyonnaise qui s’appelle Odysseus 3.1. »
Un concours qui change tout
Le concours Miss Mermaid France, un équivalent à Miss France, mais pour les sirènes, a été un déclic pour elle.
Quand j'ai vu les conditions pour y accéder, j'ai vu que je cochais toutes les cases tranquillement. Je les fais, les 25 mètres en apnée ! Je sais poser, je sais ouvrir les yeux sous l'eau... Je me suis dit que sur un malentendu, pourquoi pas.
Elle était une jeune étudiante de 22 ans. Avant le concours, celle qui faisait déjà du cosplay d’Ariel la petite sirène n’avait jamais enfilé la tenue complète. « J’étais peut-être une sirène de terre ! J’ai enfin complété la panoplie » avec une monopalme qui lui a coûté 150 euros.
L’étudiante passe alors le weekend à Vannes, logée dans un hôtel pour le concours. « C’était trop bien, on s’entendait toutes tout de suite. On était 10 candidates, oui, c’est une passion de niche ! »
Miss Mermaid, ça consiste en quoi ?
Le premier jour, les candidates s'affrontent lors d'une épreuve d'apnée dynamique, puis de posing photo et de figures sous l'eau. Ensuite, elles sont prises en photo d'équipe et individuelle en piscine.
Le lendemain, les épreuves ressemblent à celles de Miss France avec un défilé en maillot de bain et robe de soirée. "On teste nos capacités d'interaction avec le public. On est aussi jugées lors d'une épreuve créative de customisation du haut de sirène. J'avais fait un soutien-gorge à la Ariel, j'ai appris à coudre pour ça !"
Celle qui gagne Miss Mermaid France part ensuite pour l'Egypte, où se déroule le concours Miss Mermaid International, contre plus d'une vingtaine de sirènes lors de deux semaines d'épreuves où il faut montrer un talent particulier.
Alexandra Dumas termine le weekend en deuxième position et devient première dauphine. Celle qui la devance est disqualifiée, ce qui fait d’elle la Miss Sirène 2017 en France. Depuis, Alexandra participe à l’organisation du concours français.
Le prochain Miss Mermaid France aura d’ailleurs lieu le 30 et le 31 juillet 2022, mais une première sélection régionale se tiendra le 4 juin.
« C’était juste une évidence »
Après cette victoire à laquelle la jeune femme ne s’attendait pas, elle embrasse sa passion pleinement.
Car oui, à Lyon, mis à part quelques fontaines, il n’y a pas trop d’endroits « où se baigner et prendre de belles photos ».
Mais ça ne manque pas trop à Alexandra : « Je ne me mets pas d’objectifs à atteindre, c’est quand l’envie m’en prend. Et j’en ai envie l’été, quand il fait chaud, quand je veux me baigner et que j’ai une envie de photo. »
Autour d’elle, que de la bienveillance. « Mes parents sont fiers et très contents que je fasse ça, et moi aussi. Ça m’a fait découvrir un monde, une communauté. »
Elle décide d’ouvrir sa page Instagram spéciale sirène : « C’est le déclic pour me faire une image de sirène que je peux montrer au grand jour. Je fais ces photos pour partager ma passion, vendre du rêve, faire du beau. »
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