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Rencontre avec Marine, une sirène à Ault

Marine, une Aultoise de 30 ans, pratique le mermaiding (la nage sirène), depuis deux ans. Elle est même Miss Mermaid Hauts-de-France. Rencontre sur les rochers et le sable d’Onival.

Temps de lecture: 3 min

Fonctionnaire territoriale sur la terre ferme, sirène en mer. Bienvenue dans la vie de Marine, une Aultoise de 30 ans à propos de laquelle peu de personnes savent qu’elle n’est autre que Miss Mermaid (sirène dans la langue de Molière) Hauts-de-France. «  Il n’y a pas eu de concours, le comité national m’a décerné le titre sur dossier  », relativise-t-elle, en souriant. Et pour cause, la sirène est une espèce si rare dans les Hauts-de-France qu’organiser un concours n’est pas encore possible. Le spécimen connu le plus proche ? Cléo Mermaid, à Dieppe.

Marine (un prénom pour l’emploi, quand on y pense) a donc représenté la région à l’été 2022 à l’élection nationale, en Bretagne. C’est en tombant sur la page Instagram du concours Miss Mermaid France qu’est venu «  le déclic  », en 2020. «  J’adore nager, j’aime le monde marin. La sirène est une créature mythologique envoûtante, qui m’a toujours fascinée. Le film Splash (1984), avec Tom Hanks et Daryl Hannah, m’a bercée. “La Petite sirène” aussi, évidemment. Je regarde aussi des vidéos de mermaiding depuis longtemps, mais en découvrant le concours, je me suis lancée !  »

« Il faut travailler l’apnée »

Première étape : se doter d’une monopalme et d’une combinaison en néoprène. Pour le tout, il faut compter «  500 euros, mais certaines nageoires peuvent coûter plusieurs milliers d’euros  ». Seconde étape : l’apprentissage. Si le mermaiding est développé en Bretagne ou dans le sud de la France, ce n’est pas le cas par ici. «  Je m’entraîne seule. Mais heureusement que j’habite près de la mer, le cadre est idéal. Je regarde beaucoup de vidéos, puis je m’entraîne à nager avec la monopalme. Et bien sûr, il faut travailler l’apnée.  » Ce dernier point, Marine le travaille à la piscine de Friville-Escarbotin. «  Aujourd’hui, je fais une longueur et demi, environ 37 mètres, en apnée et sans monopalme.  »

« Des moqueries sur les réseaux sociaux »

Si la jeune femme a également participé à des concours de beauté, notamment Miss Somme 2023, elle insiste : «  Il y a beaucoup de moqueries sur les réseaux sociaux sur le mermaiding. Or, ce n’est pas qu’enfiler un costume de sirène. C’est une discipline, qui mêle l’esthétique, car il faut onduler élégamment et faire des figures, et le sportif, notamment avec l’apnée.  »

Aujourd’hui, son souhait serait de voir d’autres personnes de la région pratiquer ce même loisir et de permettre, pourquoi pas, d’organiser un jour un concours régional (seule deux régions en ont un actuellement). Marine lance donc un appel. Et il paraît que le chant des sirènes est irrésistible...

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